30 août 2006.
Weeds.
Je voudrais crier. Hurler. Jusqu'a ce que j'en perdre la voix. Je voudrais qu'on entende ma souffrance me déchiqueter l'âme. Je voudrais des mots doux et rassurant. Je voudrais danser. Jusqu'a m'en briser les os. Je voudrais oublier. Mon agonie.
"L'instant d'après le vent se déchaîne
Les heures s'allongent comme des semaines
Tu te retrouves seule assise par terre
À bondir à chaque bruit de portière
Et ça continue encore et encore
C'est que le début d'accord, d'accord..."
Des vers qui me grignotent [Images qui reviennent s'en cesse.] Je suis moisie de l'intérieur. Pourrie, bonne a jeter. Ne me manger pas, je ne suis pas comestible. Ne me toucher pas non plus, je suis contagieuse. Laisser moi crever dans un fossé. C'est plus prudent. Je laisserai les vers me dévorer sans un bruit, promis.
"La même nuit que la nuit d'avant
Les mêmes endroits deux fois trop grands
T'avances comme dans des couloirs
Tu t'arranges pour éviter les miroirs
Mais ça continue encore et encore
C'est que le début d'accord, d'accord..."
Je me soûle des mélodies de Cabrel et Queen Adreena [Quel mélange, hein ?], et je continue a gerber mes larmes. J'ai cette entaille qui ne veut pas cicatriser. Peut être qu'elle a/avait besoin de points de sutures. Après tout, ça m'est égal, elle finira bien par guérir. J'ai ce corps immonde à supporter. La nourriture a évité. Et la faim qui remplie mes journées. J'ai peur, je pleurs. Je sais. Je suis plus que pathétique. C'est un fait. J'en suis consciente, ne vous en faite pas.
"Quelque chose vient de tomber
Sur les lames de ton plancher
C'est toujours le même film qui passe
T'es toute seule au fond de l'espace
T'as personne devant... Personne..."
Francis Cabrel.